Le vendredi 08 mars 2024, dans le cadre de la journée internationale des droits des femmes, un après-midi thématique a été proposé à l’ensemble des élèves du lycée. Plus de 150 élèves répartis sur les trois niveaux se sont portés volontaires pour assister à l’un ou plusieurs des ateliers proposés.

Ils étaient animés par Clara Péquignot, enseignante de SES et référente égalité hommes/femmes, et Esthel Plasman, enseignante de lettres.

Vous trouverez ci-dessous un descriptif de cet après-midi, accompagné de témoignages de quelques élèves du CVL.

L’après-midi a débuté par un débat mouvant autour des thèmes suivants :

> La société française est-elle sexiste ?
> Les garçons sont-ils aussi victimes de stéréotypes ?
> Existe-t-il des inégalités de genre à l’école ?

« C’est pour moi primordial de pouvoir s’entraîner à débattre avec des gens qui n’ont pas forcément les mêmes points de vue que nous, cela encourage l’ouverture d’esprit, cela améliore notre éloquence et je trouve que c’est très important en sachant que nous avons des épreuves orales en première et en terminale. » (Wassim)

« Le débat laisse place à d’autres manières de penser et de voir les choses, ce qui nous ouvre aux autres et c’est, à mon sens, une qualité cruciale à développer dès le plus jeune âge. » (Albane)

« L’idée de pouvoir débattre vraiment entre nous sans une intervention exclusive du professeur était je trouve très pertinent, et pour une fois une bonne ambiance régnait malgré nos désaccords ! » (Jasmine)

Puis, l’après-midi s’est poursuivie avec une conférence sur l’histoire de l’avortement de l’Antiquité à nos jours, un thème qui a résonné dans l’actualité puisqu’il s’agissait ce jour-là de la cérémonie de scellement de l’inscription de l’IVG dans la Constitution.

« La forme magistrale de ce cours lui a donné un réel aspect de conférence. Aucun mot n’était jugé tabou, ce qui a permis de former une véritable ambiance de « safe place ». J’ai beaucoup apprécié en apprendre plus sur l’histoire de l’avortement. Un de mes souhaits serait que plus de conférences comme celle-ci soient proposées. Elle a par ailleurs joué un rôle de sensibilisation par rapport aux souffrances que les femmes ont pu traverser et le chemin qu’il nous reste à mener encore aujourd’hui afin d’arriver à une équité totale entre les sexes. » (Albane)

Par manque de temps, certains points ont été abordés très rapidement : nous insérons le diaporama projeté en conférence en complément de cet article. N’hésitez pas à le lire !

Le troisième atelier permettait de réfléchir au sexisme présent dans les publicités. Les élèves étaient en petits groupes et disposaient chacun d’une ou de plusieurs publicités : après un rapide tour d’horizon du sexisme dans les publicités depuis le début des années 50’, chaque groupe proposait au reste de la classe une analyse orale des supports travaillés (décryptage et solutions).

« J’ai eu une grande prise de conscience lors de cet atelier où l’on se rend compte que la majorité des publicités sont faites pour attirer et satisfaire la gente masculine ou pour perpétuer les rôles traditionnels des femmes et des hommes. Ces publicités sont principalement là pour répondre à la demande d’une société qui sexualise bien trop le corps féminin et a par exemple besoin d’une femme à moitié nue pour acheter un parfum. » (Wassim)

L’après-midi a pris fin autour d’un échange riche et libre. Les élèves ont pu nous raconter leur quotidien, les difficultés qu’ils rencontrent en matière d’égalité filles/garçons, et ils ont pu évoquer leurs souhaits de projets ou de sensibilisations à mener dans les prochains mois.

« Ce dernier atelier était vraiment bien, le fait de nous demander directement ce qu’on pense a été enrichissant pour tous et a pu je l’espère ouvrir certaines mentalités. » (Jasmine)

Voici quelques éléments de conclusion de la part de nos élèves :

« En résumé, j’ai trouvé ces ateliers très enrichissants et motivants pour se battre contre les inégalités entre les sexes. Leur format était très adapté au jeune public. Cette approche fut plaisante et nous a permis de nous affirmer sur nos opinions, et d’arriver à les défendre. » (Albane)

« Somme toute, ces ateliers étaient très intéressants, il nous ont permis de nous confronter à la diversité d’opinion, de débattre, d’apprendre et de prendre conscience qu’il y a encore du progrès à faire pour que tous, hommes et femmes, naissent libres et égaux en droits et le demeurent tout au long de leur vie. J’espère que ce type d’ateliers pourra se refaire un maximum de fois ! » (Wassim)